Cette semaine, la Fashion Week parisienne c’est l’occasion pour revenir sur l’une de mes marques françaises préférées, Chloé. Hier, jeudi 27 septembre, la Maison Chloé a ouvert ses portes du 28 rue de la Baume, dans le huitième arrondissement à Paris, pour accueillir le défilé de la collection Printemps-Eté 2018, le premier de Natasha Ramsay-Levi, nouvelle directrice artistique nommée en mars dernier. Une collection très attendue pour la jeune créatrice qui s’est formée à l’école de Nicolas Ghesquière, d’abord chez Balenciaga et ensuite chez Louis Vuitton.

Mais avant de rentrer dans les détails du fashion show, voici l’histoire de la griffe en quelques dates clé. En 1952, Gaby Aghion, une Parisienne d’origine égyptienne, eut une intuition géniale : elle comprit que la haute couture ne suffisait plus à habiller les femmes. Avec son partenaire Jacques Lenoir, elle commence à créer des vêtements qu’elle appelle de « prêt-à-porter de luxe ». La Maison Chloé est née. Dans les années Soixante-Dix, grâce au génie de Karl Lagerfeld nommé directeur artistique en 1966, Chloé devient l’une des marques emblématiques avec ses pièces phares, les jupes longues et fluides et les chemisiers vaporeux. Après le départ de Lagerfeld chez Chanel à la moitié des années Quatre-Vingt et l’acquisition de la Maison par le groupe du luxe Richemont, c’est au tour de la jeune styliste Stella McCartney de reprendre la direction créative. Sa vision de la femme romantique et impertinente bouscule les codes de la marque, en lui donnant une nouvelle vie. Le succès continue avec son assistante Phoebe Philo, qui introduit les sacs dans les défilés et créé une ligne de sacs, chaussures et petite maroquinerie.

Aujourd’hui Natasha Ramsay-Levi succède à l’anglaise Clare Waight Keller, qui avait perpétué l’héritage de la marque avec ses modèles fluides et féminins.

Sa collection SS18 a été dessinée pour une femme déterminée, qui puisse exprimer sa singularité. On retrouve les codes de la Maison parisienne, néanmoins revisités à travers l’image d’une féminité forte : donc, oui aux tissus vaporeux, à la dentelle et aux volants, mais place à la femme « aventurière » en saharienne ajustée et hautes bottes lacées, à la femme « urbaine » en costume masculin féminisé par une blouse légère et à la femme « romantique » en robe asymétrique fluide aux imprimés floraux. Le tout dans des tons chauds et naturels – blanc, ocre, terre cuite, or et argent – qui rappellent l’Egypte, terre d’origine de la fondatrice Gaby Aghion. Ode à la femme irrésistible et audacieuse, énergique et délicate, romantique et émancipée.

 

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