Comment concilier deux univers apparemment si loin : le luxe et le développement durable ? Est-il envisageable un avenir « green » pour le luxe ? Ce thème fait l’objet d’un important débat depuis quelques années…et l’évolution qui est en train de se dessiner mérite une attention particulière. En septembre dernier, la Camera Nazionale della Moda Italiana (CNMI) en collaboration avec Eco-Age, avec le soutien du Ministère du Développement Economique (MISE), le Italian Trade Agency (ITA) et le patronage de la Ville de Milan,a inauguré la première édition du prix the Green Carpet Fashion Awards. Il s’agit du premier prix qui met à l’honneur le Made in Italy, l’un des principaux acteurs de la mode à l’échelle mondiale. L’originalité du Green Carpet Fashion Awards réside dans le sujet du prix : la durabilité au centre de la mode.

L’événement a eu lieu le 24 septembre, lors de la Fashion Week milanaise de la Mode Femme, à l’iconique Teatro della Scala de Milan : pour la première fois, cette cérémonie a réuni les plus grands créateurs, les Maisons de luxe et les talents émergents, le savoir-faire artisanal et les entreprises les plus novatrices en matière de « luxe durable ». Les lauréats du prix ont reçu une statuette en or éthique créée par Chopard, partenaire de l’événement.

La société Eco-Age co-organisatrice du prix, fondée par Livia Firth, designer anglaise et femme de l’acteur Colin Firth, est une agence de conseil en marketing et communication focalisée sur la durabilité et l’impact que l’industrie de la mode peut avoir sur l’environnement. Au cours des dix ans d’activité depuis sa création, on peut compter parmi ses clients les plus renommés : Chopard, Sergio Rossi, Stella McCartney, Gucci et le groupe Kering.

Ce dernier est l’un des pure players du luxe les plus engagés en matière de responsabilité sociale et environnementale, tout d’abord par le biais de ses marques, notamment Stella McCartney, qui a fait du développement durable sa signature, mais aussi par ses initiatives, comme celle de bannir toute fourrure animale des collections Gucci à partir de 2018 ou celle de publier un Compte de Résultat Environnemental.

L’engagement des Maisons de luxe dans la durabilité est témoigné par l’utilisation croissante des matières premières transformées à travers le recyclage : par exemple, l’actrice Emma Watson a réussi à attirer l’attention de toute la presse internationale l’année dernière lors de la tournée de promotion du film La belle et la bête « The Press Tour » pour son choix de porter uniquement des pièces « eco-friendly » comme la robe recyclée signée Louis Vuitton fabriquée en polyesteère à partir de bouteilles en plastique déjà utilisées.

Le luxe cent pour cent écologique : projet réalisable ou utopie ?

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