Quand on a baigné dans l’univers des souliers depuis toujours et que son père s’appelle Sergio Rossi, on est sûrement avantagé. Ceci dit, le destin est peut-être écrit mais l’héritage familial ne suffit pas. Combien de personnes, il y a dix ans, étaient prêtes à parier que le fils de Sergio Rossi fonderait sa propre Maison de souliers de luxe et réussirait à s’étendre dans plus de 200 points de vente dans le monde ?

Gianvito Rossi célèbre cette année le dixième anniversaire depuis la création de sa marque éponyme de souliers qui compte, parmi ses clientes les plus fidèles, Gwyneth Paltrow, Diane Krueger et Sarah Jessica Parker. La Maison Gianvito Rossi figure aujourd’hui comme l’une des enseignes les plus convoitées dans le monde des chausseurs de luxe. Quelles sont les raisons d’un tel succès ? L’influent magazine américain Forbes a essayé de dénicher la « formule secrète » du créateur italien.

Gianvito Rossi habitait juste à côté des ateliers de chaussures de son père, le renommé Sergio Rossi. L’odeur du cuir était pour lui quelque chose de familier et qui l’a accompagné tout le long de son enfance. Travailler avec son père était probablement dans l’ordre naturel des choses. Et pourtant, après l’expérience d’une vingtaine d’années dans l’entreprise familiale, Gianvito sentait qu’il était prêt à franchir le grand pas : lancer sa propre marque. C’est ainsi qu’en 2006, après la totale acquisition de la marque Sergio Rossi par le groupe Kering, la Maison Gianvito Rossi a enfin vu le jour.

« Le défi » explique le chausseur italien « était très important. Porter le même nom de famille de mon père a été pour moi une excellente opportunité mais aussi une grande responsabilité : il fallait que je sois à la hauteur de ce nom, car la comparaison a été immédiate ». Quant à la principale raison de son succès, elle est à rechercher dans la définition que Gianvito Rossi nous donne de son travail. Il se considère « comme un encadreur, dont le but est de mettre en valeur la silhouette féminine. C’est la femme et non pas la chaussure qui est le chef d’œuvre. » Il affirme n’être satisfait de son travail que quand on ne voit presque plus la paire des souliers mais juste la beauté ravissante de la femme qui les porte. Naturellement, ces chefs-d’œuvre sont le résultat du savoir-faire des artisans qui nécessitent d’une centaine d’étapes presque toutes réalisées à la main seulement pour fabriquer une paire d’escarpins. Sans oublier les leçons qu’il a héritées de son père Sergio Rossi : une grande attention portée à la qualité et à l’expertise artisanale et surtout une quête constante du perfectionnement.

Pour célébrer le dixième anniversaire de sa marque, le créateur compte ouvrir quelques boutiques dans les marchés stratégiques, notamment aux Etats-Unis et en Asie. Cependant, il vise à consolider sa signature grâce à la création des souliers élégants, aux lignes épurées, des intemporels comme les sandales « Portofino », le modèle aux talons aiguilles confortables qui est devenu le symbole des codes de la marque.

Gianvito Rossi, le chausseur italien qui sait sublimer l’allure des femmes.

 

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